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Trump, Poutine, Macron… Contre TOUS les impérialismes




Même si d’autres puissances montent, les États-Unis restent, de loin, le seul impérialisme d’envergure planétaire. Il faut dénoncer ses agissements criminels… sans taire ceux de ses concurrents.

L’impérialisme, c’est la combinaison de plusieurs dominations : militaire, donc diplomatique ; économique, donc culturelle.

Autrefois, cette domination s’est traduite par la colonisation. Aujourd’hui, elle permet aux États les plus forts d’imposer aux autres des traités de commerce inéquitables, l’exploitation de leurs ressources (minières, pétrolières, forestières…) à prix cassés, ou bien encore des traités d’alliance légalisant l’ingérence du pays dominant.

Ainsi, dans de nombreux pays du monde, lorsque les peuples se révoltent, en plus d’affronter leur État et leurs capitalistes, ils doivent compter avec l’immixtion d’une ou plusieurs puissances impérialistes cherchant à tirer profit des événements.



Hégémonie des États-Unis

Malgré la montée en puissance chinoise et russe, la supériorité militaire des États-Unis reste écrasante.

En 2017, selon l’institut suédois SIPRI, ils réalisaient à eux seuls un tiers des dépenses militaires mondiales, davantage que le cumul des sept autres pays les plus dépensiers (Chine, Arabie saoudite, Russie, Inde, France, Royaume-Uni, Japon). L’armée US est constamment déployée de par le monde, avec environ 800 bases et points d’appui à l’étranger.

Cette superpuissance permet aux États-Unis d’essayer d’imposer leur volonté par la force chaque fois qu’ils le jugent utile. En vingt ans, ils ont ainsi mené la guerre en Afghanistan (depuis 2001), l’occupation de l’Irak (2003-2011), des bombardements en Libye (2011), une intervention en Syrie (depuis 2014), auxquels il faut ajouter, depuis 2004, des milliers de frappes de drones meurtrières au Pakistan, en Somalie et au Yémen.


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Concurrence d’autres puissances

Loin derrière, il existe des impé­rialismes secondaires et concurrents des États-Unis. Certains, comme la France et le Royaume-Uni, sont ses alliés ; d’autres, comme la Russie et la Chine, sont ses rivaux.

Cela ne signifie pas qu’ils sont plus vertueux. Eux aussi instrumentalisent des pays plus faibles. L’armée française intervient ainsi régulièrement en Afrique, « invitée » par des régimes croulants pour faire le gendarme et protéger, au passage, les intérêts du capitalisme français.

La Chine, de plus en en plus influente en Afrique, veut sécuriser ses voies commerciales et ses intérêts, et développe actuellement son armée pour lui conférer, comme les autres, une capacité d’intervention extérieure.

De son côté, la Russie, après avoir mené une guerre coloniale atroce en Tchétchénie (1994-2004), a écrasé la Géorgie (2008), occupe une partie de l’Ukraine (depuis 2014) et a été « invitée » à sauver du naufrage le régime criminel de Bachar el Assad en Syrie (depuis 2015).

Et chacun – Moscou, Washington, Paris, Londres, Pékin – se rend complice du colonialisme israélien.

« Jusqu’à la dernière goutte ». Bachar el Assad doit beaucoup à son parrain impérialiste russe.
Dessin de Shrank

Les révolutionnaires aux côtés des peuples

Entre ces impérialistes, en concurrence pour le contrôle des ressources planétaires, la course aux armements bat actuellement son plein.

Les peuples du monde n’ont rien à gagner dans cette compétition morbide, qui ne relève pas que du spectacle. Elle est porteuse d’un risque permanent de dérapage guerrier, et il faut la dénoncer sans faiblir.

Dans les pays colonisés, dominés, notre solidarité va aux forces politiques qui se battent une émancipation à la fois nationale et sociale

  • contre leur État, leur dictateur, leur colonisateur ;
  • malgré les impérialistes qui veulent soit les écraser, soit les manipuler.

Avec les indépendantistes d’Algérie hier, de Kanaky aujourd’hui ; avec les guérillas antifascistes sud-américaines dans les années 1970 ; avec les syndicalistes persécuté.es dans les pays de l’Est dans les années 1980 ; avec la gauche palestinienne et la gauche kurde aujourd’hui au Moyen-Orient.

L’Etat français déploie ses troupes en Afrique (ici, au Sahel) avant tout pour y préserver son « pré carré ».
TM1972
 
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