Tract UCL

Décidons pour nous-mêmes !




L’offensive majeure du patronat et de ses porte-flingues du gouvernement veut nous assommer. Toutes les travailleuses et tous les travailleurs sont visées, car le but, c’est de prendre toujours plus à celles et ceux qui créent les richesses par leur travail, pour donner à ceux qui les exploitent. Ce sont les exploiteurs qui poussent pour gagner toujours plus dans ce qu’on appelle la lutte des classes.

C’est fondamentalement pour cette raison que nous sommes contre la « réforme » des retraites. Ce système nous assigne à toujours plus de boulot précaire et mal payé, dans des conditions toujours plus mauvaises.

Travailler moins

Ce que nous opposons à cette société où le plus grand nombre travaille pour enrichir un petit nombre, c’est une société sans classes sociales, une société d’émancipation. Le travail tel qu’il existe aujourd’hui nous aliène. Il empêche notre émancipation individuelle comme collective. Pointer, badger, faire des tâches imbéciles à la chaîne, répondre aux exigences sans fondement des chefs, c’est ça notre quotidien au travail aujourd’hui.

Et c’est bien parce que ces boulots nous aliènent et parce que nos patrons nous exploitent, que l’une des batailles centrales du mouvement ouvrier est la bataille pour travailler le moins possible. Travailler moins d’années pour toucher la retraite, travailler moins de mois pour toucher le chômage, diminuer la durée du travail hebdomadaire, augmenter le nombre de jours de congés annuels… Tout ça revient au même : nous libérer au maximum du travail, car le travail que nous impose cette société n’est pas émancipateur ! Il nous enferme quand nous voulons nous libérer ! Nous ne voulons plus perdre notre vie à la gagner.

Manifestation à Paris le 17 décembre 2019.
cc Daniel Maunoury

Socialiser les salaires

L’argent de la retraite, comme celui de l’assurance maladie, est pris sur nos salaires : ce sont les cotisations sociales. Cet argent ne passe pas par des sociétés lucratives, mais sert directement à financer nos accidents de la vie et nos pensions. C’est le salaire socialisé, mis en commun par solidarité. Mais bien plus de choses pourraient être socialisées ainsi ! Au contraire, le gouvernement veut réduire les cotisations pour que les patrons payent des salaires plus bas. Ceci implique toujours plus de gavage de ceux qui nous exploitent, et toujours moins de moyens pour nos vies.

Au contraire, plus nous mettrons en commun une grande part de nos salaires, plus nous garderons pour nous, directement, le fruit de notre travail. Mais comment décider de ce qui est fait de cet argent collectif, ensuite ?



Organiser l’autogestion

La réduction du temps de travail comme la socialisation des salaires n’arriveront pas par magie, parce qu’on les aura demandées poliment au patronat ! C’est dans les luttes massives qu’on arrachera ces droits légitimes.

Mais évidemment, même dans notre société idéale, il faudrait continuer à produire de quoi manger, de quoi nous loger, de quoi nous habiller. Les questions à se poser sont : qui travaille, combien de temps, selon quelles conditions et pour produire quoi ? La question centrale en réalité, c’est celle-ci : qui décide ?

Prenons la gestion des salaires socialisés. Qui décide du montant des pensions, du remboursement des médicaments, des allocations familiales, des conditions d’accès au chômage ? Qui décide de ce qui est fait de notre argent, celui qui est le fruit de notre travail ? Aujourd’hui, ce sont les dirigeants, qui bossent pour les patrons !
Eh bien refusons cela ! Reprenons en main nos vies collectivement. On travaille, on décide !

C’est l’autogestion. Les grandes questions de société doivent être débattues par l’ensemble des travailleuses et des travailleurs, pour que nous sortions de l’aliénation du travail et que nous nous émancipions !

Manifestation à Paris le 17 décembre 2019.
cc Daniel Maunoury
 
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