Communiqué UCL

Vérité et justice pour Shireen Abu Akleh




La journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh qui travaillait depuis plus de deux décennies pour Al Jazeera a été assassinée par l’armée israélienne le matin du 11 mai.

Les images sont d’une violence sans nom : un corps inerte face contre terre, pourtant porteur d’un casque bleu et un gilet pare-balles bleu avec l’inscription Press sur le dos. Les tirs reprennent à plusieurs reprises, dès que sa collègue journaliste, portant les mêmes signes distinctifs, essaye de ramener vers elle le corps de Shireen Abu Akleh.

Celle-ci est morte sur le coup, frappée par les tirs nourris visant un groupe de journalistes couvrant les opérations militaires de l’armée d’occupation en territoire palestinien, dans un camp de réfugié·es de la ville de Jénine.

Qui a assassiné Shireen Abu Akleh ?

La réponse officielle de l’État israélien est de répandre une fake news, aussi fallacieuse qu’absurde, qui accuse des hommes armés palestiniens des tirs meurtriers. Mais l’enquête de terrain de l’association B’Tselem, qui documente depuis de nombreuses années les violations des droits humains par Israël dans les Territoires palestiniens occupés mais aussi en Israël même, dément preuve à l’appui cette fausse information.

L’armée israélienne

L’armée israélienne commence maintenant à laisser circuler une information, reprise par des journaux comme Haaretz, selon laquelle le groupe de journalistes était bel et bien situé à 150 mètres de l’unité Duvdevan de l’armée israélienne, dans la même rue.

… et la police israélienne

Le vendredi 13 mai, les funérailles de Shireen Abu Akleh ont été l’occasion d’une nouvelle manifestation d’inhumanité de la part de la police israélienne. Elle a violemment attaqué la foule qui brandissait des drapeaux et entonnait des chants palestiniens, dispersant les personnes présentes avec une rare sauvagerie. L’irruption des forces spéciales israéliennes, rien de moins, lancées sur une foule en deuil dit tout de la volonté de l’État israélien de faire taire à tout prix les voix du peuple palestinien, lui refusant même le droit de rendre un dernier hommage à l’une des siens.

Les calvaires de l’occupation, du colonialisme et de l’apartheid

Discriminations, checkpoints, déplacements forcés, expulsions, spoliations, emprisonnements et meurtres, tel est le quotidien du peuple palestinien dans la société d’apartheid israélienne, une situation encore pire en Cisjordanie et dans la bande de Gaza avec l’occupation militaire et la colonisation.

La colonisation est la seule feuille de route qu’Israël suit méticuleusement. La résistance est le seul moyen que possèdent les Palestiniennes et Palestiniens pour ne pas disparaitre.

L’UCL dénonce ce crime qui s’ajoute à tant d’autres, souvent tout aussi documentés et filmés, et soutient le peuple palestinien, dont rien ne pourra entamer la détermination à lutter pour sa liberté, pour son émancipation sociale et politique.

L’Union communiste libertaire, le 15 mai 2022

 
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