
Le projet de loi « pour contrôler l’immigration » débattu en procédure rapide au Parlement peut se résumer en quelques mots : criminalisation des étranger·es, radicalisation des pratiques des préfectures, vision utilitariste des exilé·es. Rien n’est bon dans ce projet qui ne fait que renforcer un racisme systémique qui sent bon les relents abjects des périodes coloniales. L’État assume pleinement une politique raciste, sécuritaire et de contrôle des populations.
CRIMINALISATION ET RADICALISATION DES PRATIQUES PRÉFECTORALES. Le ministre de l’Intérieur dit clairement que les préfets auront pour charge de « rendre impossible » la vie des étranger·es, ce qui n’est pas une nouveauté : les défenseurs des exilé·es savent à quel point les préfectures organisent depuis longtemps cette politique. Certains de ces défenseurs, par peur de fâcher l’État (?), parlaient de « dysfonctionnement ». Ce projet de loi nous montre qu’il (...) Suite »
La crise de légitimité du pouvoir est manifeste, à l’Assemblée comme dans la rue. La seule issue du gouvernement pour se maintenir au pouvoir est, plus clairement que jamais, la force et la répression. Cette dernière, déjà massive contre les militant⋅e⋅s notamment politiques et syndicalistes depuis le début du mouvement, a franchi hier un cap. Suite aux rassemblements et aux manifestations dans toute la France contre le passage en force du gouvernement (...) Suite »
L’Union communiste libertaire appelle à se mobiliser dès à présent dans les rassemblements qui s’organisent partout en France en réaction à ce recours au 49.3. Ce mouvement social est plus qu’encourageant dans les formes qu’il prend : développement de ponts entre toutes les luttes (antipatriarcales, syndicales, écologistes, etc), réappropriation de forme de luttes combatives : blocage économiques à grande échelle et dans les grandes et moyennes villes, et de formes de luttes développées pendant les gilets jaunes.
Macron a donc décidé d’utiliser l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer en force sa réforme des retraites. Élisabeth Borne l’a en effet annoncé à la tribune de l’Assemblée ce jeudi 16 mars. Est-ce vraiment une surprise venant de ce gouvernement qui n’a eu de cesse de faire passer en force l’ensemble de sa politique par tous les moyens, y compris les plus autoritaires, dont il disposait ? Mensonges et manipulations d’information, répression (...) Suite »
En France, les personnes racisées sont souvent cantonnées à des emplois salariés moins bien payés, plus pénibles, plus précaires, ainsi qu’à des carrières hachées. Le projet de réforme ne fera qu’aggraver le rapport déjà inégalitaire à la retraite pour les populations immigrées ou issues de l’immigration post-coloniale.
Qui dit bas salaires, dit basses cotisations et donc de plus faibles pensions. Repousser l’âge légal de départ à la retraite, c’est l’assurance de faire baisser ces dernières encore plus. En outre, en raison de la pénibilité des emplois occupés, il est souvent difficile de travailler jusqu’à 60 ans en bonne santé. Ajouté au caractère découpé des carrières, réunir les trimestres exigés pour une retraite complète devient un véritable calvaire. Tout cela pour (...) Suite »
Pendant que le gouvernement s’acharne à vouloir nous faire travailler deux ans de plus, des milliers de travailleurs et travailleuses continuent de subir la violence des licenciements, en particulier ces dernières semaines dans le prêt-à-porter. Ailleurs, les grèves continuent face à des salaires qui augmentent bien moins vite que les profits et l’inflation.
Placée le 20 février en liquidation judiciaire, la marque de chaussures San Marina a immédiatement fermé ses 163 magasins, laissant sur le carreau 650 salarié·es quasiment du jour au lendemain. Le 13 janvier c’était le groupe Place du Marché (ex-Toupargel) qui licenciait brutalement ses 1.900 salarié·es après sa liquidation judiciaire, avec le minimum légal d’indemnités. En septembre dernier, c’est Camaïeu qui laissait sur la paille 2.600 personnes. Du (...) Suite »
Nous les femmes sommes toujours un pas derrière les hommes : 22 % de salaires en moins, 40 % de retraite en moins.
Il y a plus de cent ans, le 8 mars 1917, les travailleuses de Saint-Pétersbourg (Russie) se mettaient en grève et manifestaient pour réclamer du pain et la paix. Elles initiaient ainsi un mouvement révolutionnaire historique. Le 8 mars de lutte pour les droits des femmes était lancé. Aujourd’hui comme hier, la grève est un outil puissant. En Espagne, le mouvement féministe s’est armé de la grève pour faire reculer les violences, obligeant l’État à (...) Suite »