Jour du Souvenir Trans et des droits de l’enfant : on n’oublie pas, on ne pardonne pas

Ce dimanche 20 novembre, c’est le Jour du Souvenir Trans (ou T D oR, de son acronyme anglais). Partout dans le monde, nous commémorerons les personnes trans qui sont mortes cette année car elles étaient trans. Une année particulièrement dure pour leurs droits et leur sécurité, suite à l’adoption de nombreuses lois transphobes et la montée des discours d’extrême-droite dans la société.
Une commémoration certes, mais avec colère, pour visibiliser et rendre un peu de leur respect aux victimes, qui apparaissent à peine dans les pages de faits divers. Au moins 375 personnes trans ont été assassinées depuis octobre 2021 dans le monde, un nombre en hausse, fortement sous-estimé car ne comptant que les pays où des organisations LGBTI peuvent réaliser ce travail de veille [1].
Mais les assassinats ne sont pourtant que la pointe immergée de l’iceberg. La transphobie tue aussi et surtout silencieusement, en poussant ses victimes au suicide. Un phénomène difficile à dénombrer, mais que l’on devine massif : en 2020, 20 % des jeunes personnes trans aux USA ont fait une tentative de suicide [2], un nombre huit fois plus élevé que parmi l’ensemble des adolescent es [3].
Les enfants, premières victimes et laissé
es pour compteCar cela touche en premier lieu les jeunes. En cette journée internationale des droits de l’enfant, nous tenons à alerter sur la situation insoutenable de nombre de mineur [4], une transphobie directement issue de l’exploitation patriarcale dans la société. Ils et elles se font renier leur identité jusqu’à leur pierre tombale, alors que l’extrême-droite parade pour exacerber leur oppression tout en prétendant défendre les enfants.
es trans. Privés du droit à disposer de leur corps, ces enfants se retrouvent souvent à subir une puberté non désirée, quand ils ne sont pas carrément envoyés en thérapie de conversion, une pratique barbare visant à les traumatiser et les forcer au placard par la violence. On le sait, pour ces jeunes les principaux facteurs de suicide sont la transphobie au sein de leur environnement et en particulier de leur familleFace à ces manœuvres insupportables, et pour contrecarrer l’invisibilisation des victimes et la perte de nos droits, l’UCL appelle à rejoindre les marches et rassemblements qui auront lieu dimanche 20 novembre, partout en France et au-delà.
Union communiste libertaire, le 18 novembre 2022.