Antifascisme

Formation et échanges : 300 personnes aux rencontres sociales antifascistes




Le 26 mars se sont tenues, à la Bourse du travail de Paris, les premières Rencontres sociales antifascistes. La réussite globale de cet évènement doit nous permettre de construire une dynamique unitaire plus large mais aussi plus démocratique.

Les premières Rencontres sociales antifascistes se sont tenues à la Bourse du travail de Paris le 26 mars. Organisées depuis plusieurs mois par la Coordination francilienne antifasciste (CFA), qui regroupent Solidaires, la Jeune Garde, les AFA Paris-Banlieue et 77, Paris queer antifa, le NPA, la CNT et les groupes franciliens de l’UCL (St-Denis, Pantin, Montreuil, Paris nord-est, Grand-Paris sud), ces rencontres ont représenté une réussite à plusieurs égards et un véritable signe d’encouragement.

Les rencontres consistaient en deux séries d’ateliers suivies d’une plénière. La première série, le matin, comportait les ateliers : La place de l’extrême droite dans les médias, Extrême droite et police, Pour une écologie antifasciste, Cartographie de l’extrême droite, Extrême droite, complotisme et antisémitisme. La deuxième partie de la journée permettait de suivre des ateliers intitulés : Racisme d’État, Extrême droite et retour à l’ordre moral, Extrême droite et question sociale, ainsi qu’une présentation du jeu Antifa de La Horde. Les participantes et participants à différents ateliers ont pu relever la diversité du public, aussi bien en termes de genre que d’âge, qui a été présent au-delà d’un milieu militant très restreint, qui a permis de véritables échanges et exprimé un désir fort de formation, de discussions et de confrontation des points de vue. La plénière de fermeture a réuni des porte-paroles de Solidaires, de l’AFA-PB, de la JG et du NPA et a été suivie par 300 personnes. Elle fut l’occasion d’aborder, parfois de façon trop cryptique, certains des désaccords stratégiques et théoriques quant à la lutte antifasciste à mener, autour des questions de la demande des dissolutions des groupes fascistes par exemple. Elle fut néanmoins l’occasion pour tous et toutes de rappeler que seule une lutte unitaire, à la base, et démocratique, pourra répondre aux défis vertigineux qui se dressent, aujour­d’hui plus que jamais, devant nous.

Répondre aux défis qui se dressent devant nous

La CFA envisage déjà de proposer une deuxième rencontre en septembre prochain. Nous travaillerons pour pallier les manquements de cette édition, dûs en partie à des manques d’organisation, à savoir l’annulation d’un atelier qui était prévu sur l’impérialisme et le fémonationalisme (et dont l’absence a été regrettée par plusieurs membres du public), ainsi que le fait que la plénière était composée uniquement d’hommes blancs après le remplacement de dernière minute de l’intervenante de l’AFA-PB qui a du se rendre à Lyon. Mais la diversité des intervenantes et intervenants ne peut pas reposer sur la seule AFA-PB !

Nous souhaitons aussi pour les éditions futures pouvoir développer et défendre davantage notre vision du combat antifasciste et de la lutte en général. Cela nécessite de la construire en interne et de la défendre dans les cadres unitaires. En effet, nous sommes restées peu impliquées dans les ateliers et n’en avions pas proposé en propre, contrairement par exemple à la CNT qui a animé l’atelier sur l’extrême droite et question sociale.

Nous espérons que la réussite globale de cet évènement nous permettra de construire une dynamique unitaire plus large, mais également démocratique. Sans illusion mais avec détermination, le combat continue  !

Camille (UCL Paris nord-est),
Armand (UCL Grand-Paris sud),
David (UCL Grand-Paris sud)

 
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