antifascisme

A Verdun, le 14 novembre, faire bloc contre le fascisme




Depuis 2013 existe à Nancy un collectif, le Bloc antifasciste (BAF). Il ne manque pas d’activités militantes tant les groupes d’extrême droite divers pullulent en Lorraine. Présentation, et appel à la prochaine mobilisation, le 14 novembre à Verdun (à 14 heures au Parc de Londres).

En juin 2013, comme dans de nombreuses villes en France après l’année des « manifs pour tous » et de l’assassinat de ­Clément Méric, s’est créé un collectif antifasciste sur Nancy : le Bloc antifasciste (BAF). Il regroupe des individus venus d’horizons différents, indépendant de toute structure militante, partisane ou syndicale, et a pour objectif de réunir les acteurs et actrices de ces structures, comme des personnes « non encartées », autour de projets communs et populaires visant à endiguer la propagation des idées d’extrême droite.

Le BAF est un collectif organisé de manière non hiérarchisée afin de permettre l’expression de chacun de ses participants et participantes. Les décisions sont prises autant que possible au consensus par celles et ceux qui organisent les activités militantes du collectif, qui est impliqué, par ailleurs, dans le Centre culturel autogéré de Nancy (CCAN).

Et, malheureusement, les activités militantes ne manquent pas, car en Lorraine aussi le climat est nauséabond. Ce fut l’apparition du groupe des Nationalistes autonomes lorrains qui défraya la chronique par ses agressions violentes en 2010 et dont trois membres ont été condamnés à de la prison ferme en 2013.

Puis ce fut la réapparition du GUD Nancy et la constitution du groupe néopétainiste Lorraine nationaliste. Deux militants de ces groupes ont été condamnés en janvier 2015 à de la prison avec sursis suite au déploiement d’une banderole lors du défilé de la Marche des fiertés de Nancy le 31 mai 2014, où il était inscrit : « Allez brûler en enfer » avec deux croix celtiques. Notons au passage que l’un de ces deux militants est tête de liste aux élections régionales de la liste dissidente FN.

identitaires et hammerskins

Le regard se porte également vers la Moselle où réside Florian Philippot (tête de liste aux élections régionale et vice-président du FN), vers la population d’Hayange qui a élu le maire FN Fabien Engelmann, vers Metz où les identitaires sont présents et ont agressé une collecte pour les réfugiés le 12 septembre 2015.

Enfin en mai 2015,le site La Horde nous alertait de la réouverture d’un local destiné à accueillir les activités des Hammerskins. Dénommé La Taverne de Thor et installé dans la petite commune meusienne de ­Combres-sous-les-Côtes, il a abrité dès le week-end suivant son premier rassemblement d’un des groupes les plus violents de l’extrême droite radicale internationale. Un deuxième concert, drainant un public principalement allemand, a été organisé en septembre 2015.

Deux bas-du-front à la taverne de Thor, à Toul.

Face aux agressions politiques, homophobes, racistes, antisémites ou islamophobes, le BAF poursuit son travail de construction d’un mouvement antifasciste radical et populaire avec toutes les associations et organisations impliquées dans la lutte contre les racismes et les discriminations. Ce fut le cas par exemple avec l’AFPS et l’UJFP lors de l’attaque de Gaza par l’État d’Israël en juillet 2014, avec la CLAF (Coordination libertaire antifasciste) à Hayange ou Metz, avec la coordination de chômeurs et chômeuses La Crise, avec le collectif féministe Debout !, avec les associations kurdes et turques suite à l’attentat de Suruç, ou encore avec les syndicats impliqués dans la lutte antifasciste.

Le prochain rendez-vous devra rassembler un maximum de monde « Tou-te uni-es contre les extrêmes droites, le racisme et les discriminations », le samedi 14 novembre à Verdun, à proximité du village où les Hammerskins se sont installés.

Bloc antifasciste de Nancy


Retrouver le tract des collectifs Alternative libertaire de Nancy, Moselle, Alsace et Marne


image du « collectif contre la Taverne de Thor »
 
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