Contre les violences : autonomie sociale et économique des femmes


Toutes les mesures contre les violences faites aux femmes sont bonnes à prendre et nous manifestons samedi 5 novembre avec le Collectif national pour les droits des femmes en soutien à ses revendications.
C’est dans le cadre du couple (ou des qualités imaginées nécessaires pour être une « bonne épouse ») et de la famille que les femmes et jeunes filles subissent le plus de situations de violences : viols par inceste, viols conjugaux, violences psychologiques et physiques, meurtres dit passionnels souvent au moment de la séparation, meurtres pour des problèmes de dot, excision et infibulation, lapidation pour adultère, crimes d’honneur, mariages forcés, mariages de fillettes, contrôle de virginité et réfection d’hymen, enfermement sous du tissu (voile intégral), interdictions diverses (conduire, sortir seule...), la liste est sans doute incomplète des violences que le couple et la famille imposent aux femmes.
Puisque le couple est le lieu premier des violences faites aux femmes (après la guerre), éradiquer la violence passe par la fin de l’obligation sociale de se mettre en couple hétérosexuel, par le développement de l’idée que c’est un choix de vie comme un autre, pas une nécessité. Si les femmes étaient libres de ne pas s’encoupler, elles n’accepteraient pas les brutalités « conjugales ».
Pour que chaque femme soit
autonome et libre de ne pas
vivre en couple,
nous exigeons :
l’égalité réelle des salaires.
la diminution générale du
temps de travail pour éliminer le
temps partiel. Les femmes
occupent plus de 80% des emplois à
temps partiel ce qui les oblige à
dépendre économiquement d’une
autre personne.
la disparition des statuts de
couples en termes de prestations
sociales et d’impôt, pour l’égalité
des statuts individuels quels que
soient les préférences sexuelles et
les choix de vie.
la revalorisation des retraites.
Des veuves se remettent en couple
simplement parce qu’elles ne
peuvent pas subvenir à leurs propres
besoins matériels.
la fin de la tolérance autorisant
les femmes à porter le nom de leur
mari.
la disparition de la distinction
mademoiselle/madame. Ce qui
peut paraître anecdotique a une
réelle importance : la nécessité de
justifier d’un « propriétaire » est une
contrainte que n’ont pas les hommes.
une loi anti sexiste vigoureuse
en matière de publicité. Si la
publicité peut nous faire acheter des
produits inutiles, elle peut sans
doute nous influencer par l’image du
bonheur, en couple avec la femme
dans la cuisine, qu’elle véhicule.
un statut autonome pour les
femmes immigrées. Les femmes
qui rejoignent leur mari en France
perdent le droit de rester en France
en cas de séparation, cette
situation favorise les
violences en donnant tout
pouvoir aux hommes sur
les femmes