Antipatriarcat

Classe, genre, sexualité : Pédés, ouvriers, solidarité !




Dans une période où la réaction et les politiques anti-sociales s’attaquent aux acquis et à l’entièreté de notre classe, les LGBTI sont en première ligne face à l’extrême-droite et à la précarité. Contre le capitalisme patriarcal, des résistances ouvrières comme homosexuelles s’organisent. Nous observons ici les liens entre ces dernières.

Dans une période où la réaction et les politiques anti-sociales s’attaquent aux acquis et à l’entièreté de notre classe, les LGBTI sont en première ligne face à l’extrême-droite et à la précarité. Contre le capitalisme patriarcal, des résistances ouvrières comme homosexuelles s’organisent. Nous observons ici les liens entre ces dernières.

Loin des préjugés de classes populaires homophobes et «  naturellement hétérosexuelles  » l’histoire a démontré que face à l’exploitation, des solidarités entre les opprimées naissaient dans les luttes. En 1984 et 1985, les mineurs britanniques sont en grève.

Des comités de soutiens homosexuels se forment afin de récolter de l’argent pour les caisses de grève [1]. Traçant le parallèle entre l’oppression hétéro-sexiste qu’ils et elles vivent et l’exploitation capitaliste touchant les mineurs, ils et elles effectuent un réel travail de solidarité à la lutte.

Ces liens perdureront à travers la participation des cortèges syndicaux aux marches des fiertés et par la défense politique et syndicale de l’égalité des droits.

Traçant le parallèle entre l’oppression hétéro-sexiste qu’ils et elles vivent et l’exploitation capitaliste touchant les mineurs, les comités de soutiens homosexuels effectuent un réel travail de solidarité à la lutte.
DR

À l’heure où les organisations syndicales ont été expulsées des prides, où ces dernières ont été libéralisées et vidées de tout contenu politique se pose la question des liens existants ou persistants entre luttes LGBTI et luttes de classes en France.

Le travail syndical effectué sur la lutte contre les LGBTIphobies en entreprise ou en étude par la CGT et Solidaires est d’une grande qualité mais reste peu approprié dans les Unions Départementales et dans les syndicats locaux.

Un fossé s’est creusé entre les mobilisations LGBTI et les organisations de classes bien que ces dernières luttent contre les LGBTIphobies dans les lieux de travail et d’étude. Le libéralisme a en effet créé une division entre classe ouvrière et LGBTI alors que ces dernieres sont aussi des travailleurs et travailleuses.

Un intérêt commun

De plus lorsque l’on analyse la réalité des violences LGBTIphobes on remarque que des conquêtes ou revendications de notre classe bénéficient spécifiquement aux LGBTI  : comment revendiquer une prise en charge gratuite des transitions et une formation des personnels à ses enjeux si l’hôpital public est mis à mal par des années d’attaques du patronat et de ses gouvernements ?

Quand on observe que les couples homosexuels vivent une forte discrimination au logement, la revendication d’une sécurité sociale du logement bénéficierait à la fois à l’entièreté des travailleurs et travailleuses et plus spécifiquement aux travailleurs et travailleuses LGBTI.

Renforcer les organisations de lutte de notre classe, leurs revendications tout en favorisant le développement des revendications spécifiques et de luttes LGBTI apparaît donc comme un enjeu majeur pour les révolutionnaires : la première étape pourrait être une réapparition des syndicats de lutte dans les marches des fiertés pour y ramener un caractère revendicatif et combatif.

Lou (UCL Grenoble) et Lila (UCL Lyon)

[1Ils prirent le nom de LGSM pour Lesbians and gay support the minners.

 
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