Edito : La provoc’ de trop ?




Le rapport Spinetta sur la SNCF est un classique du genre : un énième bourgeois cumulard (Air France, Areva) pond un pseudo-rapport reprenant les recettes éculées du libéralisme afin de justifier la déstructuration et la privatisation d’un service public.

Fin du statut de cheminot, ouverture à la concurrence, suppression des lignes les moins fréquentées, tout y est. Spinetta ne comprend pas de quoi il parle, car sa vie se déroule hors des réalités des salarié.es et des usagers et usagères du rail. Il ne connait rien des tarifs prohibitifs pratiqués et des difficultés quotidiennes des personnes exilées des centres urbains devenus trop chers. Mais il connait sans aucun doute la tactique de la dégradation programmée des services publics pour justifier de leur privatisation. Et tel le petit chien de son maître il comprend ce qu’il lui est demandé : aboyer dans la bonne direction.

Sélection à l’université, privatisation de la SNCF, réforme du bac, le gouvernement accélère. Les capitalistes confondent souvent la sidération et l’adhésion. Or il se pourrait que les choses ne se passent pas comme prévues. Depuis le mois de février la mobilisation se développe dans certaines universités et le 22 mars une journée de mobilisation et de grève dans la fonction publique et à la SNCF a été positive.

La mobilisation paraît balbutiante mais les fissures qui se dessinent ces dernières semaines, pourraient ouvrir les voies à une colère générale.

Alternative Libertaire, le 31 mars 2018

 
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