Edito Pas de trêve électorale




Nous voilà bel et bien entrés dans la zone de turbulence électorale : présidentielles en avril/mai, législatives en juin. La gauche passera, passera pas ? Cette question, ils et elles sont très nombreux à se la poser parmi celles et ceux qui veulent à tout prix sortir du sarkozysme. Pour autant faut-il tout attendre d’une « révolution par les urnes » telle que la prône Mélenchon ?

Un petit coup dans le rétroviseur et 1981 se rappelle à nous : l’invention de la « rigueur de gauche », la conversion au libéralisme, la frénésie de privatisation, Tapie (!) et la gauche caviar… Et une « génération Mitterrand » désespérée par les espoirs trahis.

Alors pour Alternative libertaire, ce n’est pas tant de voter ou pas aux prochaines échéances électorales qui est important : ce qui est nécessaire, ce qui est vital, c’est de lutter, de lutter encore, sans trêve électorale ! Parce que par delà les divisions, notre unité c’est celle de notre classe, celle du Travail contre le Capital.

Notre calendrier n’est pas celui des urnes et de la division qu’elles peuvent engendrer : c’est celui de la marche des sidérurgistes de Florange sur Paris, c’est celui du combat des « Peugeot » contre la fermeture de PSA Aulnay, des personnels de l’Éducation nationale qui se battent contre les fermetures de classes et les suppressions de postes, des syndicalistes de la Poste et d’ailleurs qui mettent en accusation l’organisation du travail quand elle détruit les salarié-e-s...

Parce que les capitalistes, eux, ne font pas de pause.

Alternative libertaire, le 28 mars 2012

 
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