Politique

L’Union communiste libertaire : première bougie, premier bilan




Le congrès de l’Allier qui a vu l’unification d’AL et de la CGA au sein de l’UCL, c’était il y a déjà un an ! Au vu du résultat, la dynamique a fonctionné.

En un an d’existence, l’UCL n’a pas chômé ! La jeune organisation a mis en place et ajusté ses fonctionnements. Elle a également affiné ses positions, étayant une culture organisationnelle commune.

Mais surtout elle a pris toute sa part dans les luttes contre les inégalités économiques et sociales. Antipatriarcat, travail, anti­racisme, solidarité internationale, écologie, antisécuritaire, numérique, etc. l’énumération des prises de position et des actions menées sur ces thèmes par les groupes locaux et par la fédération serait trop longue.

L’UCL a notamment déjà traversé deux moments politiques très forts – les grèves de l’hiver 2019-2020, puis la crise du coronavirus. À chaque fois, l’organisation s’est efforcée de combiner expression révolutionnaire et action de terrain. Lors de « la longue grève » beaucoup de militantes et de militants UCL ont déployé, avec leurs syndicats, une énorme énergie aux côtés de leurs collègues de travail, jouant parfois un rôle moteur dans la lutte. Deux mois plus tard, durant le confinement, l’organisation a pris part à des initiatives de solidarité directe et a fait campagne pour que les intérêts financiers ne passent pas avant notre santé (droit de retrait, grève, revendication pour l’allongement des délais IVG, etc.)

À sa mesure, l’UCL a tâché de contribuer aux luttes sociales et de populariser un projet de société basé sur le socialisme et l’autogestion, en rupture avec tous les systèmes de domination, loin des sirènes ­électoralistes.

Au lendemain du congrès de l’Allier, l’édito d’Alternative libertaire concluait : « Le pari de la fusion l’a donc emporté. Celui du dépassement le sera-t-il ? C’est notre action qui en décidera. » Avec 54 groupes et liaisons, dont 12 implantations nouvelles, le début d’un ancrage en zone rurale, environ 600 militantes et militants ayant vocation à s’insérer dans le mouvement social, ce dépassement est en cours.

C’est encourageant, mais il faut rester lucide. Le courant communiste libertaire pèse encore trop peu pour représenter une alternative révolutionnaire audible du plus grand nombre. Capitalistes et États veulent faire payer la crise sanitaire aux travailleuses et travailleurs. Sur fond de crise écologique, un effondrement économique généralisé reste possible, qui peut attiser les oppressions patriarcales et racistes, mais aussi la tentation autoritaire. Dans ce contexte, les lignes politiques peuvent bouger très rapidement. L’UCL compte bien redoubler d’efforts pour dégager la voie d’un futur libertaire et égalitaire. Et pour cela, comme il n’y a pas de « Sauveur suprême », elle a besoin de toutes et de tous !

 
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