
En amont de la manifestation contre les bassines le 25 mars dans les Deux-Sèvres, un article sur la perception de l’eau dans nos sociétés modernes. S’appuyant sur un texte du philosophe Ivan Illich (1926 - 2002), cet article cherche à expliquer comment l’eau même, en tant qu’élément, s’est transformée d’un bien commun en un bien commercial et technique, à la fois dans son état physique, mais aussi dans l’imaginaire des citoyen·nes.
Bruxelles, 8 h 23. Sous un ciel lumineux, une foule s’agrège devant le Manneken-Pis. Venu·es de pays lointains, certain·es sont émerveillé·es, d’autres, sans doute déçu·es. Il est après tout, petit. Les regards se fixent d’abord sur le petit bonhomme, perché sur son podium culminant, avant de se tourner vers la fontaine en dessous. Une bassine d’eau construite en pierres noircies reflète les rayons du soleil levant. L’eau placide n’est que légèrement (...) Suite »
La grève annoncée pour le 7 mars va être massive. En attendant, des secteurs prennent de l’avance. Ici dans les Alpes, à la suite d’une assemblée générale, les salarié·es du site de Grand’Maison, la plus grande centrale hydroélectrique d’Europe, ont décidé d’occuper l’usine et ainsi de prendre le contrôle de la production. Des camarades du groupe de Grenoble sont allés à la rencontre des grévistes le 15 février. Valentin, délégué syndical CGT nous a expliqué les enjeux de ce mode d’action, qui ne s’improvise pas.
« Sur Grand’Maison, on occupe très rarement car c’est un très gros site de production, très difficile d’accès puisqu’il est sécurisé par le ministère de la défense. Par contre, pour d’autres types de production, on a l’habitude de le faire. Pour preuve, quasiment les deux tiers de la production des Alpes est à l’arrêt aujourd’hui, et aux mains des grévistes. » Le réseau électrique est un système complexe où la production doit impérativement être égale à la (...) Suite »
Quelle que soit l’issue de la motion de censure, il y a une fenêtre de tir à saisir. La crise politique crée une instabilité. L’instabilité procure des opportunités. Mais elle procure des opportunités pour toutes les forces politiques qui ont un intérêt à renverser ce pouvoir. Si l’on ne veut pas subir la situation il faut maintenir et amplifier la mobilisation.
Le 16 mars 2023, le gouvernement a utilisé l’article 49.3 pour faire passer en force sa réforme des retraites anti-sociale. Il manquait sans doute trop de voix de député·es inquiets du rejet massif du projet par leurs électeurs et électrices. Ce sont nos mobilisations d’ampleur qui ont ouvert une crise politique sans précédent. En effet, l’intersyndicale large a tenu. Les grèves ont été importantes, bien que trop peu souvent reconduites, les (...) Suite »
En France, les personnes racisées sont souvent cantonnées à des emplois salariés moins bien payés, plus pénibles, plus précaires, ainsi qu’à des carrières hachées. Le projet de réforme ne fera qu’aggraver le rapport déjà inégalitaire à la retraite pour les populations immigrées ou issues de l’immigration post-coloniale.
Qui dit bas salaires, dit basses cotisations et donc de plus faibles pensions. Repousser l’âge légal de départ à la retraite, c’est l’assurance de faire baisser ces dernières encore plus. En outre, en raison de la pénibilité des emplois occupés, il est souvent difficile de travailler jusqu’à 60 ans en bonne santé. Ajouté au caractère découpé des carrières, réunir les trimestres exigés pour une retraite complète devient un véritable calvaire. Tout cela pour (...) Suite »
Le projet de loi « pour contrôler l’immigration » débattu en procédure rapide au Parlement peut se résumer en quelques mots : criminalisation des étranger·es, radicalisation des pratiques des préfectures, vision utilitariste des exilé·es. Rien n’est bon dans ce projet qui ne fait que renforcer un racisme systémique qui sent bon les relents abjects des périodes coloniales. L’État assume pleinement une politique raciste, sécuritaire et de contrôle des populations.
CRIMINALISATION ET RADICALISATION DES PRATIQUES PRÉFECTORALES. Le ministre de l’Intérieur dit clairement que les préfets auront pour charge de « rendre impossible » la vie des étranger·es, ce qui n’est pas une nouveauté : les défenseurs des exilé·es savent à quel point les préfectures organisent depuis longtemps cette politique. Certains de ces défenseurs, par peur de fâcher l’État (?), parlaient de « dysfonctionnement ». Ce projet de loi nous montre qu’il (...) Suite »
La crise de légitimité du pouvoir est manifeste, à l’Assemblée comme dans la rue. La seule issue du gouvernement pour se maintenir au pouvoir est, plus clairement que jamais, la force et la répression. Cette dernière, déjà massive contre les militant⋅e⋅s notamment politiques et syndicalistes depuis le début du mouvement, a franchi hier un cap. Suite aux rassemblements et aux manifestations dans toute la France contre le passage en force du gouvernement (...) Suite »