Dossier Palestine : Lire : Finkelstein, « Tuer l’espoir »

Les autres articles du dossier sur la gauche palestinienne :
Edito : Que fait la gauche palestinienne ?
Ghassan Ali, un communiste libertaire au FPLP
Entre Fatah et Hamas, une gauche qui survit
1962-2000 : Matzpen, ennemi de l’intérieur
1972-1982, le rêve perdu d’un islamo-communisme
1936-1939 : Une grande révolte sabotée
Colonisation : et voilà le travail
Sionisme : Un siècle de falsifications
Quelle solution au conflit ?
Lire : Georges Habache, « Les révolutionnaires ne meurent jamais »
Lire : Brossat, Klingsberg, « Le Yiddishland révolutionnaire »
Lire : Reinhart, « Détruire la Palestine »
Norman G. Finkelstein est l’auteur du très polémique L’industrie de l’holocauste (2001). Il analyse ici la stratégie israélienne qui, de 1948 aux accords d’Oslo, se résumera à alterner « transfert » et « apartheid » pour gérer la question palestinienne.
Car il y a bien une « question palestinienne », comme il y eut jadis une « question juive ». Et la cruauté de l’histoire amena les Israéliens à y répondre au moyen des mêmes saloperies militaro-diplomatiques, des mêmes falsifications et des mêmes tanks dont on usa jadis contre les Juifs d’Europe.
Et Finkelstein de rappeler que ces hypothèses tant territoriales que « démographiques » (racistes) sont déjà théorisées à la genèse du projet sioniste, et autant par des ultras à la Jabotinsky que par des Ben Gourion « progressistes ».
De ce point de départ fatal, l’auteur de ce livre rapide et incisif, dénonce le « processus de paix » pour ce qu’il est : une cynique entreprise de conquête et de meurtre, dont seules les opinions occidentales sont encore la dupe, tandis que les discours des politiques israéliens, brillamment mis en scène par Finkelstein, voilent à peine leurs intentions.
L’auteur fait partie de la famille des Chomsky et autres Parenti, dont le travail consiste à déconstruire les textes, les discours et les grands mythes fondateurs du sionisme.
Cuervo (AL 95)
- Norman G. Finkelstein, Tuer l’espoir, Aden, 2009, 95 pages, 8 euros.