
Vicken Cheterian, enseignant et journaliste pour l’hebdomadaire arménien Agos, était à Erevan en janvier. Il répond aux questions d’Alternative libertaire sur la crise politique actuelle, et évoque les perspectives pour un processus de paix et une solution politique entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
Depuis sa défaite face à l’Azerbaïdjan en novembre, après six semaines d’une guerre qui a fait plus de 3 000 morts dans chaque camp, l’Arménie a plongé dans une crise politique violente. Le Premier ministre, Nikol Pachinian, porté au pouvoir en 2018 par un mouvement social anticorruption, est accusé de « trahison » par les nationalistes, pour avoir signé l’armistice. L’état-major de l’armée, qui depuis novembre affectait la neutralité, a récemment exigé sa (...) Suite »
Plus de 500 salarié·es mis au chômage, des dizaines de titres de presse brutalement absents en régions, le pluralisme menacé, toute une filière ébranlée… C’était au printemps 2020, le résultat du sabotage de Presstalis par l’État et les gros éditeurs. La préservation de ce service essentiel est entre les mains des travailleuses et travailleurs.
Depuis plusieurs années, la distribution de la presse en France a été violemment attaquée par le gouvernement et les grands éditeurs de presse, désireux de se débarrasser de ce système né à la Libération pour garantir le pluralisme, dans le sillage du programme du Conseil national de la Résistance. Unique au monde, ce système répondait à deux exigences : la presse doit être accessible partout sur le territoire et chaque journal doit pouvoir être distribué. (...) Suite »
Quand c’est dur pour tout le monde, c’est pire pour les femmes. Le contexte épidémique ne déroge pas à cette triste règle : il y a eu encore plus de violences au sein des couples pendant le confinement, les femmes perdent plus d’emplois que le hommes (les femmes sont majoritaires dans la restauration et le commerce, les emplois précaires qu’elles occupent en majorité sont ceux qui disparaissent), les premières de cordée sont encore plus exploitées que d’habitude (aides à domicile, soignantes, couturières).
Et pourtant le confinement a montré que c’est effectivement grâce au soin aux autres dans toutes ses dimensions, à l’écoute, au partage et à la solidarité que nous pouvons survivre au capitalisme et à ses crises. Mais les métiers du soin et du service sont redevenus invisibles et déconsidérés. Parce que ce sont des métiers de femmes, et souvent de femmes racisées. Des luttes existent, longues et parfois victorieuses mais souvent négligées par les médias. (...) Suite »
Ce samedi 20 février à Paris, le groupuscule d’extrême droite Génération Identitaire [3] organisait une manifestation contre sa dissolution. Un contre rassemblement unitaire antifasciste a été organisé en même temps dans un autre lieu, pour ne pas laisser la rue aux fascistes.
Ce contre rassemblement n’a pas été interdit par la préfecture (ce qui impliquerait un arrêté explicitant l’interdiction), qui s’est contentée de prétexter une déclaration trop tardive pour ne pas prendre de position officielle. À l’heure actuelle, il n’y a toujours aucun arrêté préfectoral interdisant notre rassemblement. Toutefois, de nombreux·ses camarades ont été interpelé·es (au moins une quinzaine de gardes à vue en cours), contrôlé·es, fouillé·es, et (...) Suite »
Le 13 février l’abject Darmanin annonçait la dissolution de génération identitaire (GI). Cette dissolution était une demande de longue date d’une partie du mouvement social et des groupes antifascistes, nous ne bouderons donc pas notre plaisir. Cette dissolution n’est qu’une des armes à notre disposition pour lutter contre les groupuscules d’extrême droite, et même si celle-ci est insuffisante, elle devrait limiter le pouvoir de nuisance de ces néo fascistes pendant quelque temps.
Il nous faut cependant nous interroger sur les raisons de cette dissolution, car il est clair que Macron et son gouvernement ne sont pas antifascistes. D’autre part, le climat actuel nous incite à la prudence, le mouvement social étant régulièrement pris pour cible par le pouvoir, il est à craindre que demain les cibles du gouvernement soient tout autre. Les élections en ligne de mire Ne nous y trompons pas, cette dissolution s’inscrit dans une (...) Suite »
L’Université française depuis quelques mois, subit des attaques d’importance majeures contre les libertés académiques.
Ce 16 février à l’assemblée, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR), déclarait : « je vais demander à ce qu’on fasse un bilan de l’ensemble des recherches qui se déroule dans notre pays ». Ainsi réitérait-elle des attaques envers la liberté de la recherche, que Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, avait commencées le 25 octobre lorsqu’il déclarait au JDD que l’Université serait « ravagée » par des « (...) Suite »