Appel contre le racisme et le fascisme : Un appel plus que symbolique




Dans le cadre d’un appel européen initié par les collectifs antifascistes grecs, l’Union nationale des sans-papiers (UNSP) a lancé un appel à descendre dans la rue le 22 mars contre le racisme et le fascisme.

En France pour la première fois, des réseaux de cultures différentes ont essayés de travailler ensemble. Les milieux antifascistes radicaux, des groupes locaux anti-FN dont beaucoup sont en restructuration et les collectifs de sans-papiers regroupés au sein de l’UNSP.

Les premières réunions ont montré des modes de travail différents. Les antifas et les lycéens du mouvement interlycées indépendant Mili (issu des mouvements contre les expulsions de lycéens sans-papiers de décembre) discutant tout, voulant pratiquer l’autogestion sur toute décision d’un côté et les collectifs de sans-papiers habitués à lancer un appel se devant de conserver une teneur d’appel à soutenir les sans-papiers et qu’on peut modifier seulement à la marge.

À ces réseaux se sont rajoutés deux autres composantes ; ceux qui au sein de Uni-e-s contre une immigration jetable (Ucij) n’ont pas signé le texte de la manifestation du 18 février comme la Fasti, Solidaires, AL, le NPA…et ceux qui sont issus des associations locales de quartiers ou des associations venant de l’Action sociale syndicale internationaliste (ASSI) ou traditionnelles comme l’Association des travailleurs marocains de France(ATMF).

Contre Toutes le oppressions

Le texte d’appel des sans-papiers prend en compte d’autres oppressions comme le sexisme et l’homophobie. Un texte plus large a été adopté ainsi qu’une affiche proposé par le Mili adopté en réunion par tous et toutes (que l’on peut retrouver sur le site d’AL). A nous de faire en sorte que cet appel issu de la base et du mouvement social soit repris en compte par des collectifs locaux et dépassent les attitudes colonialistes de certains groupes politiques qui se veulent l’avant-garde du mouvement de l’immigration et des sans-papiers, bloquant l’Ujic comme moyen d’avancer collectivement.

Le PS alimente l’extrême-droite

Ces dernières semaines, des milliers de personnes ont manifesté sous l’étiquette de la «  Manif pour tous  », du «  Jour de colère  » ou contre le droit à l’IVG. Lors de ces initiatives, se
retrouvaient côte à côte, les militantes et militants et sympathisantes et sympathisants de l’UMP, du FN et des groupuscules fascistes (GUD, Bloc identitaire, Action française, Egalité & Réconciliation…). Les reculs du gouvernement sur l’égalité des droits avec l’abandon du projet de loi sur la famille, de la promesse du droit de vote des étrangers aux élections locales ; et plus généralement sa politique antisociale et raciste (politique du chiffre en matière d’expulsion de sans-papiers, stigmatisation et chasse aux Roms) contribuent à une banalisation des idées d’extrême-droite. Le gouvernement ne veut et ne peut apporter de réponse à la montée de l’extrême-droite puisque c’est sa politique qui l’exacerbe.

Alternative libertaire partout où c’est possible relayera et invite à relayer l’appel « Contre le racisme et contre le fascisme, tous dans la rue le 22 mars  ». À Paris la manifestation partira de la place de la République à 14 h, ce lieu ayant été choisi en raison des agressions contre les Roms qui y ont eu lieu.

Noel (AL Montreuil)

 
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