Front anticapitaliste : Toulouse monte au front




A l’initiative du groupe AL de Toulouse, le front anticapitaliste est déjà une réalité dans la ville rose. Retour sur la démarche de construction et ses résultats.

En novembre, le groupe AL de Toulouse a lancé une invitation à un ensemble d’organisations pour discuter de la démarche des fronts anticapitalistes. Le NPA, le Moc, les Alternatifs et VP ont répondu à l’invitation. Avant de discuter de la démarche en tant que telle des constats communs ont été établis  : dans une situation de crise économique et sociale les anticapitalistes peinent à se faire entendre à l’inverse d’une extrême droite dont l’audience progresse. Au niveau de la ville de Toulouse le constat partagé est que la plupart des collectifs de mobilisations qui se montent (soutien aux révolutions dans les pays d’Afrique du Nord, soutiens aux salarié-e-s licencié-e-s) peinent à sortir d’une unité de façade le plus souvent sur des mots d’ordre minimalistes pour «  maintenir l’unité  ». Mais malgré ces mots d’ordre minimalistes «  pour brasser largement  » ces mobilisations ne se réduisent, le plus souvent, qu’à des cartels d’organisations et sont peu audibles.

Une démarche patiente et progressive

La démarche du front anticapitaliste prenait sens au regard de ces constats  : dans un premier temps favoriser une expression anticapitaliste et révolutionnaire toulousaine autour des mobilisations politiques et sociales et sur les sujets d’actualités. Mais pas à n’importe quel prix. Dans un premier temps des thèmes ont donc été définis  : l’écologie, le logement, l’emploi et l’anticapitalisme. Des échanges ont eu lieu pour comparer et confronter les positions des différentes organisations et faire émerger certaines convergences. Ces discussions ont débouché sur la volonté d’organiser une réunion publique pour lancer officiellement la discussion autour du front anticapitaliste. En effet la volonté est bien de lancer une démarche dépassant les cinq organisations présentes en s’adressant à toutes celles et ceux qui n’ont pu trouver leur compte dans les structures existantes.

Cette réunion publique s’est tenue au début du mois d’avril  : un succès numérique puisqu’une petite centaine de personnes ont assisté aux débats, mais un contenu plus décevant. La présentation de la démarche avait été peu préparée et les organisations n’avaient pas prévu de propositions concrètes et communes à faire. Ce qui a pu laisser plus de latitude à certaines personnes pour exprimer leur scepticisme.

Néanmoins les retours ont été très positifs. La démarche, même si elle n’est encore qu’au un stade du tâtonnement, séduit et enthousiasme.

Premiers succès encourageants

A la suite de cette réunion publique il a été décidé d’avoir une apparition commune lors de la manifestation du 1er Mai en structurant un cortège internationaliste et anticapitaliste. En effet dans un contexte où les discours nationalistes ont la côte, y compris à gauche, il était plus que nécessaire d’affirmer un message de solidarité internationale avec tous les peuples en lutte. Le cortège a réussi à rassembler plus d’une centaine de personnes dans une manifestation globalement maigrichonne. Là aussi les retours ont été très positifs. En réussissant à rassembler deux fois consécutivement un nombre intéressant de personnes dans un contexte difficile la démarche gagne progressivement en crédibilité et réussit petit à petit à convaincre les sceptiques.

Maintenant tout l’enjeu va être de trouver des perspectives permettant d’intégrer un nombre croissant de personnes  : initiatives de solidarité avec les luttes, grand meeting, etc. Tout cela fera l’objet de discussions dans les prochaines semaines.

Tristan (AL Toulouse)

 
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