Édito

Panem et circenses




À deux jours de la date prévue, Elisabeth Borne décide de repousser au 10 janvier ses annonces concernant la réforme des retraites. Pendant ce temps là, Emmanuel Macron applaudit l’équipe de France masculine de football, soucieux de se présenter en premier supporter de la France qui gagne. Panem et circenses (du pain et de jeux), la sentence de Juvenal s’applique toujours : pour détourner son attention des affaires politiques, donnons des spectacles au bon peuple. Les grandes messes sportives, loin du sport en tant que pratique collective ou individuelle, servent tout autant à divertir les masses qu’à légitimer des choix géopolitiques, et à réactiver la flamme nationaliste (les nombreuses violences racistes en marge du match France-Maroc en témoignent), tout en gavant les ogres capitalistes.

L’équipe de France ne s’est pas hissée sur le toit du monde footballistique et Macron s’est ridiculisé dans sa volonté d’être présent partout, en consolateur, sur la pelouse ou dans les vestiaires. Fin du spectacle, la vie reprend son cours normal… Celui des luttes !
Tournons donc la page du mondial et préparons-nous pour les prochains combats qui nous attendent et en premier lieu la réforme des retraites ! Une autre locution latine convient bien à la situation à venir « Si tu veux la paix, prépare la guerre » : en effet pour construire notre monde de solidarité, de paix et de liberté, il nous faut combattre ce système capitaliste carnassier. De nombreuses batailles sont encore à mener pour l’émancipation de toutes. Si vis pacem para bellum !

 
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