Politique

Jeunesse en péril : on veut des moyens, pas du Xanax !




Conditions sanitaires insuffisantes, charge de travail trop importante, stress, précarité  : la situation des étudiantes et lycéennes pendant la pandémie de Covid ne s’améliore pas et les mesurettes du gouvernement sont loin de résoudre la situation d’une jeunesse précaire et en détresse psychologique.

Dans les lycées les couloirs bondés, les longues files d’attentes au self, les plus de 30 élèves par classe et le manque de gel hydroalcoolique sont la norme. C’est aussi parce que les facs n’ont pas une capacité d’accueil suffisante qu’on a dû les fermer. Ces conditions insuffisantes sont directement liées au manque de moyens dans le service public d’éducation, entraîné par les politiques libérales des dernières décennies. Avec la crise, beaucoup sont tombés dans la précarité suite à la perte de leur boulot étudiant, et les conditions d’étude à distance pèsent sur notre santé mentale.

Beaucoup d’élèves de bac pro ne trouvent pas de stage, ce qui met en danger la poursuite de leurs études. En même temps, Vidal et Blanquer ont maintenu certaines épreuves du bac et les partiels dans des conditions indécentes  : programmes denses, problèmes informatiques à distance, salles en présentiel surchargées, changements de dernière minute... Résultat chez les étudiantes et étudiants  : 1 sur 5 a arrêté ses études et autant ont pensé au suicide. Certaines sont même passées à l’acte, comme deux camarades de Lyon dernièrement, qui se sont ou ont tenté de se défenestrer.

casse du service public d’éducation

Blanquer n’apporte toujours aucune réponse aux inquiétudes quant au protocole sanitaire plus que souple dans les lycées. Vidal, poussée par les dernières mobilisations étudiantes et par l’opinion public, a bien annoncé quelques mesurettes, mais loin d’être suffisantes. Le repas à 1 euro, ce sont de longues files d’attentes (car pas assez de restaurants universitaires ouverts) et souvent des repas très maigres. Les chèques psy supposent un rendez-vous préalable chez le médecin généraliste que beaucoup ne peuvent pas se permettre d’avancer financièrement.

Le député de la majorité Stanislas Guérini a lui proposé de contracter un prêt étudiant de 10 000 euros auprès de l’État, l’occasion pour Solidaires étudiantes de rappeler l’impasse de cette mesure qui endetterait les étudiantes, et au contraire la nécessité d’un salaire étudiant[[Communiqué Solidaires étudiant.es «  Les étudiant-e-s se suicident, les liberaux leur proposent de s’endetter  !  » à retrouver sur Solidaires-etudiant-e-s.org].Bien sûr, ces mesures à long terme n’excluent pas des suivis médicaux et psychologiques gratuits pour les étudiantes et étudiants qui en ont besoin.

De plus la loi de programmation de la recherche entrée en application en décembre dernier va poursuivre la destruction de la fac publique et l’aggravation de nos conditions d’études. Au programme  : réduction de postes et de moyens, financement clientéliste de la recherche, accroissement de la sélection et de la concurrence entre les établissements... La situation a bien montré qu’il ne fallait rien attendre de nos dirigeants et que nous devons poursuivre la mobilisation.

Les dates du 26 janvier et du 4 février constituent un bilan mitigé pour le mouvement étudiant du fait du contexte sanitaire. Mais en tant que jeunes communistes libertaires nous pouvons continuer d’élargir ces luttes en vue des mobilisations de mi-mars, en restant au contact des étudiantes et en popularisant nos mots d’ordres.

Ceux-ci sont  : un investissement massif de moyens dans le service public d’éducation et son autogestion, la gratuité des logements Crous et l’augmentation des bourses, l’abrogation de la loi de programmation de la recherche, la validation du bac et de tous les examens, un réel protocole sanitaire sous contrôle des étudiantes et personnels.

C’est en nous auto-organisant collectivement que nous pourrons gagner. Nous ne voulons pas être la génération sacrifiée, pour notre avenir  : riposte de la jeunesse  !

Commission jeunesse de l’UCL

 
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