Communiqué

Violence en Palestine : Israël assassin, Macron complice !




Depuis le début de l’année, 33 Palestinienes ont été tuées par les forces armées israéliennes. L’attaque contre le camp de réfugiées de Jénine en Cisjordanie, où la population palestinienne n’en peut plus de l’occupation et de l’accroissement de la colonisation, a fait plus de 10 morts et a été la plus meurtrière depuis 20 ans en Cisjordanie.

Le 2 février dernier, Macron a reçu Netanyahou lors d’une rencontre scandaleuse, pour exprimer la « solidarité de la France avec Israël face au terrorisme ». Ce dernier est revenu au pouvoir en novembre dernier à la tête d’une coalition d’extrême droite, offrant le poste de ministre de la sécurité nationale au suprémaciste, ultra-orthodoxe et homophobe Itamar Ben-Gvir…

Au-delà du caractère fascisant du nouveau gouvernement, ces violences ont pour origine une répression accrue face au renouveau de la résistance palestinienne. Ainsi l’année 2022, avant le retour de Netanyahou, a été l’année la plus meurtrière depuis 2014. De nombreuses manifestations ont eu lieu en Israël également pour dénoncer la politique du gouvernement actuel et son caractère antidémocratique et fascisant.

La complicité en France ne s’arrête pas à l’invitation en grande pompe de Netanyahou. Depuis plusieurs années, l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri fait l’objet d’une campagne haineuse et de diffamation qui s’est intensifiée ces derniers mois.

Accusé en 2005 par les services de sécurité israéliens d’avoir voulu assassiner le leader du parti ultra-orthodoxe Shass sans vraiment disposer de preuves et visé pour sa proximité avec le FPLP, il avait déjà été incarcéré presque 7 années, dont trois en détention administrative sans le moindre procès !

S’il avait subi de nouvelles pressions de la part de l’État depuis 2016, c’est véritablement en 2022 qu’elles ont pris une autre dimension : en mars, Salah Hamouri s’est ainsi vu être à nouveau envoyé en détention administrative sans même être notifié des accusations contre lui !

Après 9 mois d’incarcération, il a été finalement expulsé le 18 décembre dernier par l’État d’Israël de sa Jérusalem natale où il vivait avec son statut de résident permanent. Si le ministère des Affaires Étrangères a critiqué son expulsion honteuse, dans les faits, l’État français n’a rien fait pour l’en empêcher.

Ces dernières semaines, il participa même à faire pression sur la ville de Lyon pour annuler la table ronde sur les 30 ans des accords d’Oslo où Hamouri était invité, comme s’en est récemment félicité Darmanin. Nous apportons toute notre solidarité à Salah Hamouri face à ces nombreux coups de pression.

L’état d’Israël est coupable de crime d’apartheid !

Nous réaffirmons notre soutien à la résistance palestinienne dans sa lutte pour l’autodétermination, aux anticolonialistes et aux réfractaires de l’armée israélienne. Nous exigeons la fin de l’occupation militaire et du blocus de Gaza, le démantèlement de toutes les colonies et infrastructures coloniales en Cisjordanie ainsi que l’égalité réelle des droits entre citoyennes arabes et non-arabes en Israël.

Les réfugiées doivent pouvoir revenir dans leurs foyers et/ou obtenir une réparation juste. Nous appelons à renforcer sans attendre la campagne BDS (Boycott Désinvestissement Sanction) contre l’apartheid israélien, meilleure arme de solidarité internationale avec le peuple palestiniens dans sa lutte d’émancipation.

Union communiste libertaire, le 13 février 2023

 
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