Communiqué

Récession économique mondiale, offensives du capital, résistances sociales…




Tous nos vœux les plus révolutionnaires pour 2023 !

L’illusion d’une mondialisation capitaliste heureuse et infinie s’effondre brutalement sous nos yeux. La crise climatique et celle de la biodiversité placent nos bourgeoisies devant un défi indépassable : produire moins et profiter plus. La pandémie de Covid a mis à jour les inepties de la chaîne mondiale de production de marchandises aggravée par la gestion en flux tendus, des semi-conducteurs les plus sophistiqués aux médicaments les plus basiques. La guerre en Ukraine déclenchée par la Russie a engendré une hausse des budgets militaires jusqu’en Suisse et partout ils généreront des profits colossaux pour quelques uns et de nouvelles coupes dans les politiques publiques.

D’énormes bulles spéculatives explosent, ou vont exploser prochainement. Dopés par des crédits gratuits et par un accaparement jamais vu des richesses par la bourgeoise de nombreux secteurs sont menacés, de l’immobilier en Chine au marché de l’art en passant par les plateformes de monnaies virtuelles. Ce sont sont les petites économies de millions de familles modestes qui sont en danger. Et quelques dizaines d’États surendettés au bord de la faillite.

L’inflation galope à nouveau autour de la planète en rongeant le pouvoir d’achat des salariés des pays dits riches ou dits pauvres. Cette vague inflationniste contredit les promesses ultra-libérales des vertus du marché. Les petits patrons qui pleurent sur leur facture d’électricité devraient y réfléchir… mais en attendant, ce sont encore leurs salariées qui vont payer l’addition. Quant aux collectivités territoriales, obligées de passer contrat avec des distributeurs « bidons », il ne leur reste que leurs yeux pour pleurer. Les élues de droite comme de gauche qui ont soutenu la casse d’EDF devront s’expliquer devant leurs électeurs et électrices au moment de couper le chauffage dans les écoles.

Le capitalisme est à nu mais il n’est pas à terre.

Chaque bourgeoisie nationale va se battre pour préserver sa place dans le marché mondial  : dumping fiscal et social, barrières douanières et subventions aux entreprises stratégiques, escalades militaires directes entre grandes puissances, interventionnisme accru à l’encontre des pays les plus faibles disposant de ressources convoitées.

Le dumping social en France est concentré dans la volonté de nous faire travailler plus (retraites retardées) et dans la réforme des allocations chômage pour nous contraindre à accepter n’importe quel boulot à n’importe quelles conditions. Autant dire que pour faire lâcher Macron et les patrons, notre seule arme sera une grève générale massive et reconductible à l’occasion de laquelle nous devrons aussi poser la question des moyens du redressement des services publics et de la socialisation, sans indemnité aux riches actionnaires, des grands moyens de production. Et nous ne reprendrons pas le travail sans avoir tenté de pousser au bout la logique révolutionnaire d’une grève générale : l’expropriation des capitalistes et la relance des productions nécessaires dans un cadre autogestionnaire.

Inutile de nous traiter de rêveuses et de rêveurs car la situation n’offre pas d’autre issue. Si nous perdions la bataille des retraites les capitalistes nous mettraient sous terre pour quelques décennies, avec l’extrême droite en embuscade. Il nous faut réveiller le syndicalisme de lutte parmi nos collègues, redonner du souffle et du désir à l’action collective contre la destruction de la planète et contre toutes les discriminations.

Si la rage l’emporte sur le découragement, 2023 sera une belle et bonne année !

Union communiste libertaire, le 15 janvier 2023


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Vœux 2023 UCL
 
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