Communiqué UCL

Existransinter : A bas la transphobie et le racisme d’État




Pendant que les attaques contre les personnes trans [2] et intersexes [3] s’amplifient, le gouvernement n’entend rien, il préfère nourrir - à grand coup de réformes antisociales et racistes - un terreau plus que fertile à la transphobie, au racisme, à l’extrême droite et à ses idées. Ce samedi 13 mai à Paris, les organisations trans et intersexes appellent à la riposte et à la convergence à l’occasion de l’Existransinter, rendez-vous à 14h place de la République à Paris !

Agressions au travail, dans la rue et dans les foyers, marginalisation, contraintes au chômage et à des parcours de transitions longs et psychiatrisants [1] : la violence transphobe reste bien ancrée dans notre société, de même pour les violences contre les personnes intersexes dont la principale reste les mutilation à la naissance.

Loin d’être des phénomènes isolées, ces violences sont l’expression d’oppressions crasses, alimentées par l’extrême droite qui fait de l’exclusion des personnes trans son cheval de bataille, au côté de la panique du soi-disant « grand remplacement » et de la discrimination toujours plus forte envers les personnes musulmanes ou considérées comme telles. Mais aussi par le gouvernement Macron, qui bien loin d’agir et de céder aux revendications formulées par les associations de santé et de solidarité LGBTI préfère alimenter la haine en faisant la part-belle aux influenceurs et influenceuses réactionnaires, souvent pseudo « féministes », dans leur lobbying anti-trans.

Mais ce gouvernement est aussi plus directement acteur de l’oppression, en refusant l’interdiction des mutilations des enfants intersexes malgré de multiples condamnations de la communauté internationale. Ou encore en promulguant sa réforme des retraites, qui parmi l’ensemble des travailleurs et travailleuses touchera d’autant plus les plus précaires, dont les personnes trans… même schéma pour la réforme de l’assurance chômage.

Reprenant en parallèle de sa casse sociale tout les thèmes de l’extrême droite, le gouvernement Macron en profite pour faire passer la loi Darmanin « asile et immigration » qui accentue la chasse aux travailleurs et travailleuses sans papiers et aux immigré-es, parmi lesquel-les un certain nombre sont LGBTI. Ayant fuit leur pays face aux persécutions ils et elles se retrouvent en France face à la violence de l’État raciste.

Rien de nouveau donc, pendant que l’État et les patrons s’en prennent aux droits de l’immense majorité des travailleuses et des travailleurs, ils attaquent et marginalisent encore plus les minorités sexuelles, de genre, « nationales » ou « ethniques ».

La situation pour les personnes trans n’est pas meilleure à l’international. Les États-Unis s’illustrent particulièrement par la violence de l’offensive anti-trans qui s’accélère dans de nombreux états, qui votent tour à tour des lois plus transphobes les unes que les autres : criminalisation des parents qui aident leurs enfants à transitionner, interdiction de parler de genre et d’orientation sexuelle à l’école, limitation des accès aux traitements hormonaux pour les majeures, interdiction des parcours de transition et détransitions forcées pour les mineures… Autant de mesures qui visent, par tous les moyens, purement et simplement à empêcher l’existence des personnes trans.

Face à cela, les opprimées relèvent la tête et organisent la riposte. En France, la marche de cette année aura lieu sous le mot d’ordre « contre la loi Darmanin ». Convergence nécessaire à l’heure où les puissants tentent de nous isoler, l’Union Communiste Libertaire appelle à rejoindre massivement l’ExistransInter. Seule la mobilisation imposera des thématiques sociales, d’accès à des transitions libres et gratuites, de fin des mutilations, la liberté de circulation…

Nous n’obtiendrons que ce que nous prendrons alors contre l’inaction et les attaques de ce gouvernement : prenons la rue le 13 mai 14h place de la République à Paris !

Union communiste libertaire, le 8 mai 2023

[1Psychiatrisation : on considère que les personnes trans sont « malades » et on les traite donc comme telles

[2Une personne trans est une personne qui change de genre par un processus de transition sociale et/ou médicale

[3Une personne intersexe est une personne dont le sexe biologique ne correspond pas purement aux critères « mâles » ou « femelles »

 
☰ Accès rapide
Retour en haut