5G : Répression « antiterroriste » en Limousin




En Limousin la police d’État, milice du capital, déploie les grands moyens contre celles et ceux qui ont osé s’opposer à l’installation d’antennes 5G sur leur territoire. Traitées comme de dangereux terroristes ces militantes et militants écolos ont provoqué un élan de solidarité locale.

Le 15 juin, des dizaines de gendarmes, policiers et agents de la SDAT (anti-terrorisme) ont mené perquisitions et arrestations entre la Creuse et la Haute-Vienne suite à six mois de filatures, de sonorisations des maisons et des véhicules, et d’écoutes téléphoniques visant de dangereux «  terroristes  » soupçonnés d’avoir... brûlé une antenne 5G et des voitures Enedis, sans provoquer le moindre incident corporel. Les policiers ont ainsi saisi à leur guise tracts, dossiers, vieux livres et journaux, téléphones portables et ordinateurs…

Sous couvert d’agir contre une « association de malfaiteurs en vue de commettre un acte terroriste » ils ont eu tous les droits  ! Connaître une personne qui connaît une personne leur ouvre directement la porte. Autant le savoir et avoir des sauvegardes à jour ! Quant au refus de prélèvement ADN, ils le méprisent et s’emparent en rigolant d’une brosse à dents, à cheveux, de mégots... Parmi les douze personnes inquiétées et à l’issue de gardes à vues plus ou moins longues, deux ont été envoyées en prison préventive et une autre assignée à résidence dans son département. Les membres d’une chorale « révolutionnaire » étaient particulièrement visés. Quelques jours plus tard, sur appel du parquet, deux personnes de plus ont été assignées à résidence.

Le groupe UCL du Limousin a aussitôt exprimé sont soutien envers les militantes et militants visées en soulignant que si l’on pouvait toujours questionner et débattre entre nous des méthodes de lutte contre le capitalisme, la surveillance de masse et l’État, l’heure est à la solidarité entre tous ceux et celles qui résistent.

Solidarité militante organisée

Côté syndical, la CGT et la FSU en Creuse ainsi que SUD-Educ Limousin se sont eux aussi solidarisés immédiatement aux victimes de cette répression. Précisons qu’une des victimes, directrice d’école à deux semaines de la retraite, assignée à résidence, s’est vue privée de sa dernière fête de fin d’année, se trouvant suspendue malgré le soutien des parents et de diverses personnalités.

Au moment même où brûlent tant de forêts sur les cinq continents, l’État réprime brutalement celles et ceux qui s’opposent au développement de technologies énergivores, inutiles et imposées, destinées à généraliser un peu plus les outils de surveillance policière et commerciale de nos données personnelles. Dans le même temps il impose aux médias un silence complice sur la multiplication d’actes anti-5G un peu partout dans le pays. Plusieurs rassemblements devant le commissariat et le tribunal ont réunis jusqu’à 150 manifestants. Et un comité de soutien a programmé des actions tout l’été.

Jean-Yves (UCL Limousin)

  • Vous pouvez suivre ce dossier sur le blog Labogue.info et contacter le comité à cette adresse : comité15juin@riseup.net.
 
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