Syndicalisme

SNCF : Étendre les facilités de circulation pour les défendre




Le gouvernement a annoncé à la fois une remise en cause des facilités de circulation des agents SNCF et la gratuité des trains pour les policiers armés. Une manœuvre politique grossière qui s’ajoute à d’autres attaques contre les cheminotes et cheminots. Il est temps de riposter !

Vendredi 3 septembre, le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari a annoncé sa volonté de rediscuter du périmètre des «  facilités de circulation  » accordées aux agentes et agents SNCF et aux membres de leur famille. Dans la même journée, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin se félicitait d’un accord signé avec l’entreprise permettant aux policiers armés de voyager gratuitement dans les trains à partir du 1er janvier 2022.

On comprend bien que le cadeau aux policiers est dans la continuité de la cour qui leur est faite par une partie de la classe politique – souvenons-nous des soutiens à leur manifestation, il y a quelques mois. Davantage de monde armé, dans une aire collective publique, ce n’est pas renforcer la sécurité ; au contraire.

Et les salariées des entreprises ferroviaires privées ?

Quant à la gratuité, rappelons tout d’abord que des milliers de cheminotes et cheminots n’ont pas accès aux facilités de circulation : celles et ceux qui sont salariées d’entreprises ferroviaires privées (nettoyage, restauration, transport, maintenance, accueil, sûreté, …).

La meilleure façon de défendre les facilités de circulation des agentes et agents SNCF et des ayants droit, c’est de se battre ensemble pour que toutes celles et tous ceux qui font fonctionner le chemin de fer en bénéficient ! Voilà une revendication offensive à mettre en avant avec nos syndicats : extension des facilités de circulation à toutes et tous les travailleurs du rail  !

La question de la gratuité doit aussi être posée plus globalement : le transport ferroviaire – le transport collectif plus globalement d’ailleurs – est un besoin, un bien commun et devrait être accessible à ­toutes et tous.

Mais ce n’est pas la seule attaque faite aux cheminotes et cheminots en cette rentrée. Quinze jours après Djebbari, Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, a annoncé 2 000 à 3 000 suppressions d’emplois, et tout en osant dire que «  c’est pas un drame, quand on se compare à d’au­tres entreprises » avant de déclarer que « les cheminots gagnent en moyenne 3 200 euros par mois  » oubliant d’indiquer que cette moyenne ne valait pas grand-chose, puisqu’elle est tirée vers le haut par les gros salaires comme celui de Farandou (37 500 euros par mois).

Si on y ajoute l’accélération de la privatisation, comme en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, ou le retour de la réforme des retraites à travers la suppression des régimes spéciaux souhaitée par Macron avant la fin de son quinquennat… Ce ne sont pas les raisons qui manquent aux travailleurs et travailleuses du rail pour serrer les poings  !

Retrouvez les analyses des cheminotes et cheminots communistes libertaires sur Le Rail Déchaîné

 
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