Antipatriarcat : croche-pied aux marcheurs réacs




Le samedi 10 octobre, le collectif Marchons enfants, avatar des Manifs pour tous de 2013, appelait à protester dans toute la France contre la procréation médicalement assistée (PMA) sans père, le droit à l’IVG et le mariage homosexuel – auxquels ils avaient ajouté la gestation pour autrui – en se fondant sur des arguments essentialistes : seul un couple hétérosexuel serait censé être légitime et apte à élever un enfant – ce que les faits démentent évidemment.

Contre-manifestations féministes du 10 octobre
Romane Mathaud - UCL Grenoble

Alors que les réactionnaires se sont réunies dans 60 villes, différentes associations, syndicats et organisations politiques, dont l’UCL, appelaient à riposter. À Grenoble, le nombre de contremanifestantes a amplement dépassé la centaine de catholiques intégristes voulant bafouer nos droits. Alors que certains et certaines tentaient d’aller les apostropher, ils et elles se sont heurtées à une violente répression : gazage, charge et matraquage notamment à l’encontre des plus jeunes... La police a bien montré de quel côté elle se plaçait.

Contre-manifestations féministes du 10 octobre
Romane Mathaud - UCL Grenoble

Sous les drapeaux LGBT+, anarcha-féministes et anarcho- queers, résonnaient des slogans comme « Queers, déters et révo-lutionnaires ! », « Pas de fascistes dans nos quartiers ! Pas de quar- tier pour les fascistes ! » ou « A, A, anti, antripatriarcat »... à faire trembler l’ancien monde !

Contre-manifestations féministes du 10 octobre
Romane Mathaud - UCL Grenoble

Nous ne nous sommes cependant pas contentées de dénoncer les LGBTphobes de Marchons enfants, et avons aussi pointé l’aspect pseudoprogressiste de la majorité parlementaire : l’ouverture de la PMA aux personnes transgenre ainsi que l’arrêt des mutilations des personnes inter-sexe ont en effet été rejetées par l’Assemblée Nationale.

Contre-manifestations féministes du 10 octobre
UCL Amiens

Cette loi bioéthique que le gouvernement brandit comme le symbole de sa tolérance envers les exclues de l’ordre cis-hétéropatriarcal est donc très parcellaire : nous voulons la PMA pour toutes et tous, personnes trans incluses, l’arrêt des mutilations des enfants inter-sexe et un véritable accès à l’IVG, c’est-à-dire avec les moyens matériels et humains afférents.

L’État ne nous donnera rien que nous ne lui imposerons, organisons l’autodéfense féministe et libertaire.

Lou (UCL Grenoble)
Photos : Romane Mathaud

 
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