Antifascisme

Agression : À Lyon les fafs frappent encore




Deux bénévoles associatifs ont été agressés le 12 décembre alors qu’il fermaient la librairie et bibliothèque associative et libertaire La Plume noire. Cet énième épisode de violence de la part de l’extrême droite nous rappelle que ceux-ci sévissent dès que nous baissons la garde.

Samedi 12 décembre dans la soirée, deux bénévoles de l’association PESE (Pour l’égalité sociale et l’écologie) fermaient le rideau de la librairie et bibliothèque libertaire La Plume Noire après une journée de collecte solidaire de vêtements et de jouets lorsqu’il ont été abordés, pris à partie puis roués de coup par une dizaine de nervis d’extrême droite.

Le mode opératoire indique que l’opération a été préparée et que les bénévoles sont tombés dans un véritable guet-apens. L’Union syndicale Solidaires (dont les deux bénévoles étaient également militants) ainsi que l’UCL qui auto-gère la librairie ont aussitôt appelé à un rassemblement populaire le dimanche 20 décembre suivant sur l’esplanade de la Croix-Rousse.

Nos camarades ont été pris dans un guet-apens le 12 décembre à la Plume noire, à Lyon.
DR

Bien que non-revendiquée cette lâche agression porte la signature de l’extrême droite. Très active dans la citée lyonnaise depuis une dizaine d’année celle-ci multiplie les actes de violence depuis cet été  : incendie de mosquées, saccage du restaurant «  Le Tonton Burger  », menace contre les locaux du PCF, etc.

Cette nouvelle agression est également révélatrice de l’impunité dans laquelle agissent les militants de la droite radicale dans la cité des Gones  : la Traboule et l’Agogé, le local et la salle de boxe de Génération identitaire servent, à la vue de toutes et tous, de lieu d’organisation à une mouvance qui tente d’imposer par la violence et la terreur contre les minorités et le mouvement social son projet politique.

Un renouveau du travail unitaire s’impose

Le 18 décembre à Chalon-sur-Saône, en marge de la l’acte IV des sans-papiers, quatre militants du PCF et de la Cimade ont également été agressés par de jeunes fascistes. Il est temps que partout nous réaffirmions notre refus absolu de la violence d’extrême droite.

Celle-ci ne s’exerce pas aveuglément, elle vise les minorités, les bénévoles associatifs du mouvement social qui œuvrent pour un monde meilleur sans discriminations, loin de leur vison du monde faite de violence envers les «  autres  ».
Face à ces agressions il est plus que jamais urgent, sur Lyon et partout ailleurs, que les organisations libertaires, antifascistes, anticapitalistes et les syndicats de lutte unissent leurs forces pour faire barrage au poison de l’extrême droite.

Le travail de terrain des groupes antifascistes, de VISA (Vigilance et initiatives antifascistes) sur le plan syndical, de la Horde au niveau de la veille et de l’information, et de bien d’autres, s’avère plus nécessaire que jamais et même essentiel, mais cela est encore insuffisant.

Il nous faut aujourd’hui localement et nationalement réapprendre à travailler ensemble. L’UCL soutiendra et s’investira dans toutes les initiatives unitaires visant à combattre l’extrême droite sur les terrains politique, syndical et social.

Commission antifasciste de l’UCL

 
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