Sans papiers : Après l’expulsion de la bourse du travail de Paris




Plusieurs organisations dont ALessaient de promouvoir une sortie « par
le haut » de la crise ouverte entre la CSP75 et la CGT.

Mercredi 24 juin, le service d’ordre
de la CGTa expulsé sans ménagement de la Bourse du travail les membres de la Coordination des sans-
papiers de Paris (CSP75) qui
occupaient les locaux depuis quatorze
mois. Cet épisode sanctionnait l’échec
de quatorze mois de négociations
infructueuses entre la bourse du travail
Deux jours plus tard, à l’initiative du
Réseau éducation sans frontières
(RESF), plusieurs organisations se
sont réunies pour tenter de trouver une
sortie « par le haut » de cette situation
catastrophique aussi bien pour les
sans-papiers que pour l’image du syndicalisme. Voici un extrait du texte
qui en est sorti et dont sont cosignataires plusieurs organisations dont Solidaires, la FSU, la Fasti, AL, les Alternatifs, les Communistes unitaires, le
NPA et les Verts : « La situation des
ex-occupants de la Bourse du travail
crée une urgence absolue.

Des travailleurs, hommes et femmes
qui ont mis tout en œuvre pour leur
régularisation, sont d’abord à la merci
d’une intervention policière pouvant
déboucher sur le placement en rétention et l’expulsion de plusieurs dizaines, voire de centaines d’entre eux.
Il nous semble indispensable qu’ensemble, organisations, associations,
syndicats, partis politiques attachés à
la défense des droits humains et de
ceux des migrants s’unissent pour soutenir et protéger ces hommes, ces
femmes et ces enfants sans papiers.
Ensemble, nous réaffirmons notre
soutien pour régularisation de tous.
Nous attendons que le gouvernement se saisisse d’urgence de la situation administrative des 1200 personnes ayant déposé un dossier avec le
Collectif des sans-papiers de Paris
(CSP75) et procède à leur régularisation au plus vite.

Dans l’immédiat, nous demandons
que des mesures d’urgence d’ordre
humanitaires et sanitaires soient prises
par les pouvoirs publics et la ville de
Paris pour la préservation de l’hygiène
et de la santé publique des ex-occupants de la bourse du travail.
Cette situation ne pouvant perdurer,
nous appelons dans les plus brefs délais à l’ouverture d’un lieu permet-
tant le regroupement, la visibilité et la
centralisation de la lutte des sans-
papiers du CSP75 dans l’attente de
leur régularisation.

Nous nous déclarons solidaires et
lançons un appel à l’ensemble des
organisations, associations, syndicats,
partis politiques attachés à la défense
des droits humains et de ceux des
migrants à nous rejoindre et à rester
ensemble à leurs cotés. [...] »*

Une réunion s’est tenue le 1er juillet
afin d’envisager, dans l’unité la plus
large, les mobilisations pouvant permettre de faire gagner leurs revendications. La situation était trop tendue
pour obtenir un résultat. De nouvelles
réunions doivent permettre d’avancer.

Commission journal, le 01-07-2009

 
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